• APPEL au « NON » d'anciens résistants et déportés !

    "Nous appelons à voter NON !"

    -déclaration d'anciens résistants et déportés- 

    Anciens résistants, anciens déportés, nous n'admettons pas que le 60ème anniversaire de la capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie et de la libération des camps de la mort soit instrumentalisé pour promouvoir le projet de « Constitution » européenne soumis à référendum.

    Nous incitons chacune et chacun à prendre connaissance et conscience par soi-même du contenue et de la portée de ce texte.

    Pour notre part, nous considérons que le projet de « constitution » européenne va à l'encontre des idéaux de la Résistance qui continuent d'animer notre engagement.

    En effet ce texte, tout dédié aux marchés pour les puissances d'argent, programme la destruction du socle même des conquêtes démocratiques et sociales de la Libération, issues du Programme du Conseil national de la Résistance.


  • Commentaires

    1
    xercavins Pierre-Yve
    Samedi 9 Avril 2005 à 14:12
    L’Europe : trop petite pour la France
    Françaises, Français, Le premier janvier 1900 l’Europe multipolaire était maîtresse du monde. Seul le continent américain venait de terminer la conquête de son indépendance politique, mais l’Europe y avait exporté auparavant ses cultures et ses langues destinées à y demeurer omniprésentes et omnipotentes. Tous les autres points du globe terrestre étaient d’une façon ou d’une autre, rattaché à une des capitales de notre petit continent. Foyer d’un dynamisme économique et politique sans précédent, l’Europe se révéla cependant incapable de maîtriser l’ardeur des passions humaines de ses habitants. Au mois de juillet 1914, après plusieurs fausses alertes, toutes les autorités politiques européennes, sauf l’Italie qui attendit quelques mois avant de choisir son camp, se rangèrent en deux camps qui se ruèrent dans une guerre dans laquelle elles allaient entraîner une grande partie du monde. L’Europe, devenue folle, perdit ce mois-là le XXième siècle ; rien n’a jamais restauré l’aura, la puissance et la force qu’elle avait atteintes à cette belle époque. Depuis quelques années, les discours politiques usuels remplacent la notion de nation par celle de région, et les évolutions des organisations internationales réduisent considérablement les pouvoirs de chaque pays. L’homo sapiens européen régional est déclaré moins dangereux que l’homo sapiens européen national. Pourtant, la reconnaissance des régions de l’ex-Yougoslavie y déclencha instantanément, et au vu de tous, la guerre totale. Car l’indépendance octroyée à des zones en conflits larvés menés à coup de carabines, autorisait soudain les régionaux à utiliser à des fins militaires les tanks et les munitions stationnés sur leurs sols, ce qu’ils firent… Sur le plan économique, la multiplicité des centres d’activités n’a jamais présenté de réel inconvénient à l’échelle continentale. Au contraire, sur le long terme, la concurrence interne s’est révélée un formidable stimulus. Après la chute de Rome et la profonde décadence qui s’ensuivit, nous sommes restés très loin du peloton de tête pendant plusieurs siècles. Pourtant, malgré, ou plutôt grâce à notre pluralité économique et culturelle, notre continent a pu se retrouver au faîte de la puissance humaine au XIXième siècle. Tandis qu’aujourd’hui, la standardisation européenne laisse dans l’impasse du chômage ses deux piliers que sont la France et l’Allemagne. Les taux de chômage durable dorénavant atteints dans nos deux nations sont socialement indéfendables et deviennent politiquement instables. Pour limiter les conséquences sociales de ce fléau, l’Europe a mis en place des réglementations qui interdisent de fait l’accès à son territoire aux pauvres du reste de la planète. Cette pratique va à l’encontre de la traditionnelle politique française d’accueil, elle heurte la générosité naturelle d’une partie de ses citoyens et bafoue de plein fouet les intérêts à long terme de notre pays. Souvenons-nous, au printemps 1940, lorsque nous-mêmes ne croyions plus à notre pays et au symbole éminent qu’il représentait, des hommes non européens, géographiquement très éloignés, issus de l’Afrique noire Centrafricaine, de l’Asie et des antipodes se sont ralliés avec force. Au nom de la France ils ont combattu. Avec la victoire, ces combattants nous ont rendu la liberté et nous ont offert une place parmi les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies qui nous permet aujourd’hui de peser sur les événements du Monde. Poursuivre notre enfermement volontaire dans la prison dorée nommée Europe nous coupe du reste de la planète et peut donc se révéler demain hasardeux. Ni une garantie militaire, ni un atout économique, ni une stratégie politique forte, enterrons donc une fois de plus ce serpent de mer européen. C’est ce que firent sciemment les héritiers de Charlemagne au neuvième siècle, et plus récemment Charles-Quint. Ce dernier, empereur européen en titre, avait compris la vanité du pouvoir politique à cette échelle géographique et avait décidé de se recentrer sur son royaume hispanique. Il démissionna alors en grandes pompes sur la grande place de Bruxelles et partit terminer son mandat national en Espagne. Oui à la tolérance de la France d’Henri IV, Oui à la générosité à la France des Républiques, Oui au dynamisme de la France de De Gaulle, Non à une constitution européenne étouffante et sclérosante, inefficace et injuste. Vive l’amitié Franco-Allemande, Vive la Cinquième République, Vive la France PYX
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