Le Président de la République a déclaré le lundi 2 mai à l'Elysée, devant un parterre de sommités culturelles où Line Renaud côtoyait Jorge Semprun et Johnny Hallyday, Raphaël : « L'union comme la France ne transigent jamais avec la défense de l'exception culturelle et continueront d'en porter la conception la plus exigeante » M. Chirac n'a évidemment pas lu la constitution. Celle-ci ne mentionne plus l'exception culturelle, qui figure encore dans le traité de Nice. L'article 133 de celui-ci définit, en effet, les accords culturels et audiovisuels comme une compétence partagée. Il y faut l'accord de l'Union mais aussi celui des Etats. Le droit de veto est ainsi préservé. A l'inverse, l'article III-315, paragraphe 4 du projet de « constitution » prévoit seulement que « le Conseil statue à l'unanimité.... pour la négociation et la conclusion d'accords dans le domaine du commerce des services culturels et audiovisuels, lorsque ces accords risquent de porter atteinte à la diversité culturelle et linguistique de l'Union. »
Ne faisons pas comme s'il n'y avait pas de changement entre le traité de Rome , celui de Nice et le projet qui est sur la table. » « Je livre ce « petit fait vrai » à la méditation de vos lecteurs intéressés par l'avenir de la culture et de la démocratie. Le mensonge, dès lors qu'il est « eurocompatible » n'est plus un mensonge....